23 février 2008, 00:18
Est- ce qu’il y a beaucoup de «vernis» sur les routes russes ?
La question qui paraît étrange, quand même pour un russe la réponse en est évident. Mais c’est plus compliqué en réalité ! Si on se décidait de prononcer le mot russe «vernis» (qui se dit comme «losk») en langue finlandaise, il aurait un autre sens, plus actuel. Nos voisins géographiques utilisent le mot «loska», qui d’après sa prononciation ressemble au mot russe «losk», mais qui signifie le mélange de la neige et de la boue, recouvrant les routes pendant le dégel.
C’est notamment par ce genre de «vernis» que le piste du SS et les accès au trajet étaient couverts aujourd’hui. Mais ce vernis-là ne rajoutait pas de la beauté aux véhicules et aux spéctateurs – il était tout à fait impossible de faire quelques mètres sans se noyer dans la boue. Pourtant ce fait a eu un revers, le rendant spectaculaire. La configuration de la Super Spéciale ne permet pas aux véhicules de raid de montrer leurs qualités principales – il n’y a ni d’essais pour la suspension, ni de passages ténébreux. Alors que la neige mouillée sur les détours a donné aux pilotes la possibilité de monter les fontaines d’éclaboussure ! Les équipages des 4x4 avalaient les obstacles de l’eau par tous les moyens, en prouvant que ce ne sont pas des obstacles pour les autos pareilles ! Même les obstacles en forme des parapets de neige ont été légèrement passées par les véhicules, dont le premier était Léonid Novitsky.
Quand même certains ont perdu beaucoup de temps, en se débrouillant de la boue. Mais, en tenant compte de la spécification des rally-raids, on peut affirmer que le retard fort peut être nivelé déjà pendant le passage des secteurs de vitesse dans la forêt, et la perte pendant la course en parallèle n’est pas une perte sérieuse, toute la lutte commencera demain ! La Super Spéciale a donné un autre raison d’être fier : presque tous les spéctateurs s’y connaissaient en rally, on observait même les pilotes professionnels, qui suivaient avec un grand interêt le déroulement des compétitions.
Bien que les émotions pendant le spéctacle chauffaient l’atmosphère, les spéctateurs étaient gelés par le vent et la pluie.Alors,dans les tentes préparées par les organisateurs on pouvait trouver des fours et prendre du repas chaud. En résultat, tous les assistants de cet événement n’étaient pas désolés d’être venu au spéclacle : vraiment, ils ont apprécié «le vernis» de la distance. Dans les deux sens de ce mot.